Les Highland Cattle du Valmont Noir


Pour qui choisira l'Ecosse comme destination touristique et s'attardera dans la campagne romantique de ses plateaux du Nord-Ouest, une rencontre imprévue pourra le/la transporter dans un autre âge : au milieu des futaies et d'une végétation herbacées naturelle, paré de cornes impressionnantes, enrobés d'un long pelage -généralement fauve- qui masque des yeux vivaces, un boeuf sauvage, à peine surpris de votre intrusion dans son environnement, vous observera puis, ignorant un quelconque danger, poursuivra sa quête de nourriture : herbes folles, ronces, horties, arbustes, etc.

Une telle rencontre est aujourd'hui possible en France où, dans un cadre naturel similaire, quelques parcs naturels et une vingtaine de passionnés de cette race authentique, ont choisi de l'introduire.
Le Highland est une race de bovins originaires du croisement -au XVIème siècle- des bovins des plateaux écossais avec la race des Kyloe, descendante de l'auroch, encore appelé le Boeuf Celte.
Grâce à la conservation d'un élevage extensif adapté à ses spécificités morphologiques, le highland a gardé son caractère original au travers des siècles.

Caractéristiques morphologiques et tempérament :

Taille moyenne
Poids (vif) Femelles jusqu'à 500 kg
Mâles jusqu'à 800kg
Ligne dorsale droite
Membres courts / trapus / robustes
Tête triangulaire (courte et large)
Cornes très développées, symétriques, orientées
vers le haut chez les femelles
vers le bas chez las mâles
Pelage très long
Robe fauve, plus rarement crème, brindle, noire, blanche
Tempérament calme voire doux (en cas de constitution d'un troupeau on recherchera les descendants de parents dont le caractère calme est particulièrement marqué).

Le Higland est particulièrement adapté dans les zones accidentées comme le Piémont du Jura, des Alpes et des Pyrennées, les vieux massifs montagneux français (Ardennes, Armorique, Massif Central, Vosges) ainsi que les fonds des vallées de nos rivières et de nos ruisseaux.

Rusticité climatique

Elle permet un élevage en plein air dans toutes ses régions, été comme hiver, avec un complément éventuel en foin lorsque le fourrage se fait plus rare ou disparaît.
Lorsque les prairies disposent d'abris naturels (bois, bosquets), tout abri artificiel -à l'ensoleillement excessif en été, aux intempéries en hiver- est inutile.

Rusticité alimentaire

Prairies naturelles, friches, terres impropres à l'agriculture mécanisée actuelle (flanc de colline), et aux races trop lourdes et/ou trop sensibles (fond de vallées humides et non drainées).
Des points d'eau naturels ou artificiels permettront une alimentation permanente.
Quant au chargement, on pourra l'estimer à environ un bovin adulte pour une surface de pâturage/récolte de foin de un hectare (sans qu'aucun engrais ne soit semé).

Rusticité et longévité reproductrice

Grâce à la sélection naturelle de la race depuis des siècles, les vêlages se font sans aide humaine. L'instinct maternel est très développé et la fécondité des femelles qui mettent facilement bas chaque année (première saillie recommandée à partir de deux ans révolus) peut se prolonger jusqu'à l'âge de 20 ans.
Quant au mâle qui pourra assurer la saillie d'une quinzaine de femelles, il est recommandé de s'assurer une lignée de qualité.

Suivi du troupeau

Grâce à ses caractéristiques (vaches allaitantes, bovins mâles), le troupeau ne necessitera aucun suivi particulier (absence de traite) et permettra donc d'exercer sans difficulté cette activité, même à titre secondaire.
L'éleveur type, ayant aussi fait un choix affectif pour cette race , aura cependant une présence régulière au sein de celui-ci, afin d'entretenir une relation avec ses bêtes, laquelle sera d'ailleurs précieuse pour assurer les prophylaxies ou les captures (ventes, exhibitions, etc ...).

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